LES APPAREILS D'ECOUTE
Les
appareils d’écoute allemands
Dès le début de la guerre de
positions, l’armée allemande s’équipa de postes d’écoute basés sur le même
principe que les postes téléphoniques dont ils reprennent d’ailleurs les
principaux composants. Utilisés principalement par le corps des pionniers, ils
rendirent de grands services lors de la guerre des mines. Ils soutiennent et
facilitent l’observation acoustique en tête de galerie. Ils donnent en outre la
possibilité, au cas où un fourneau chargé est prêt à être mis en action,
d’observer d’un endroit situé en dehors des galeries l’approche de l’ennemi et
d’attendre ainsi le moment propice pour la mise à feu.
Ils permettent aussi la perception
des bruits résultant du travail des mineurs ennemis. En plaçant plusieurs
appareils en groupe, il est possible de faire des opérations successives et
rapprochées, de comparer entre eux les bruits perçus et d’établir ainsi quelle
est la plus rapprochée des galeries où l’on travaille.
Plusieurs appareils de ce type ont été retrouvés par l’association des Amis de Vauquois lors de réouvertures de sapes fermées depuis la guerre. La butte du Vauquois est le lieu emblématique de ce style de guerre.
Les Allemands ont utilisé 4 types
d’appareils en 14-18 :
Les deux premiers systèmes
permettaient de percevoir les bruits à 20 ou 40 mètres de distance, les
troisième et quatrième à 40 ou 80 mètres selon la nature du terrain. C’est
pourquoi il fallait par des essais pratiques, déterminer le système susceptible
de donner les meilleurs résultats.
Pioniers allemands utilisant deux modèles
d'appareils d'écoute.
Les deux au premier plan sont ceux du système Waetzmann. Au
second plan à gauche, le pionnier utilise un appareil du type
Knieriem.
Les appareils d’écoute français